Provenant de la plaine, une silhouette distinguée des autres apparût dans la population... Ce quartier était l'un des plus malfamés de la ville, et les mauvaises rencontres ne tardaient jamais trop pour pointer le bout de leur nez...
Syll lui, marchait droit devant lui sans se soucier des passants aux alentours... Il y reignait une ambiance pesante, lourde de chagrin...
Nombre de voyous trainaient en masse... Et leur regard parsemait le moindre étranger qui passait dans leur champs de vision.
Et si par malheur il le jugeaient exploitable...
Mais Syll ne prêta pas la moindre attention à ces énergumènes, et continuait de traverser ce quartier promptement mêlé d'une certaine patience, Il marchait plus lentement qu'à l'habitude mais avec cette même rudesse qui le rendait difficile à suivre sans s'essoufler hâteusement.
Mais il percuta avec indifférence un homme haineux de son épaule... Aurait-il dû l'éviter? "Connais pas..." L'homme était à présent à terre, l'un de ses comparses l'aida à se relever et toute cette joyeuse petite bande était à présent furieuse, enragée...
L'un de ces individus ne manqua pas de s'exprimmer.
"Vas-y toi là! le grand dadet! Tu t'es cru où!"
Cette scène pitoyable se prolongea suite aux dires d'une autre personne de leur bande.
"J'aime pas tes yeux... On va t'les arranger à not' manière..."
Plusieurs d'entre eux s'avancèrent à pas de bête en sa direction, de fins couteaux en mains ou massues selon leur préférence.
Syll ne mima pas la moindre peur ou geste quelconque, il demeurait de pierre... Et regarda l'homme qui commençait à s'avancer trop près de lui à son goût d'un regard de sang, ce regard noir qui vous glace de l'intérieur faisant parcourir en vos entrailles cette longue et pénible sensation de froid vous remonter tout le long de la colonne vertébrale... Jusqu'à redescendre en vos orteils de cette même sensation pesante.
A cela l'individu recula d'un pas.
"Oh... Hé... Euh...Tu t'crois.. Malin c'est ça!"
"..."
"Aah...
...J'le sens pas ce type, v'nez on s'casse!"
Ils courèrent alors aussi vite qu'ils étaient stupides, Et Syll après avoir perdu suffisemment de temps comme cela reprit sa route, fortement dégagée depuis cette scène qui avait attirée la crainte de divers villageois.
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